Eh ! voila ce diplomate de Noirmont,
Pompéa! Barini !
Eh, si ! c’est nous !
Mon bel oncle, vous allez nous aider à trouver Pompée.
Pompée? il n’est pas ici.
Quoi ! serait-il allé justement à Paris?
Je ne sais... mais par quel hasard?...
Bel oncle, toute votre discrétion est maintenant inutile... Vous êtes plus étonné que charmé de nous voir.
Il est certain...
Par momens, je crois moi-même être dupe d’un songe; rien pourtant n’est plus simple que ce qui m’arrive : ce matin, comme je déjeunais avec Mme Barini, Lebel est venu chez moi pour changer les tentures de mon salon; il m’a appris qu’il meublait un hôtel au faubourg Saint-Honoré par ordre de Pompée, qui habite en attendant le château de Maran.
Et nous sommes parties sans finir la chocolata.
Nous avons pris le chemin de fer jusqu’à Fontainebleau, et notre postillon vient de nous descendre à la grille du château.
Je vous répète qu’il n’y a plus de Pompée. J’ai dû, jusqu’au dernier moment, défendre un secret qui n’était pas le mien ; à présent que vous savez une partie de la vérité, il est nécessaire que vous la connaissiez tout entière.
Ma que peut-il lui être arrivé, à ce povre garçon?
Il y a deux ans, un ancien ami de sa famille, le comte Herman, est mort à Dusseldorf ; lié depuis longtemps avec lui, je l’avais tenu au courant des désordres de Pompée, de ses prodigalités, de sa ruine; il lui a laissé par testament son immense fortune, à la condition de quitter Paris, de prendre