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PÉRÉGRINUS, impatienté.

Ses enfans, ses enfans... Eh bien! qu’en sait-on, si je n’ai pas d’enfans?

MAX.

Dis-tu vrai? Tu serais père, et tu me l’aurais caché?

PÉRÉGRINUS.

Mêle-toi de tes affaires et ne t’occupe pas des miennes!

MAX.

Allons, calme-toi!

PÉRÉGRINUS.

Oui, calmons-nous, on vient!


SCENE X.
MAX, PÉRÉGRINUS, NANNI.
NANNI, toute tremblante.

Monsieur Pérégrinus, le souper vous attend.

PÉRÉGRINUS, agité.

Oui, bien! Merci, mademoiselle Lœmirt. Viens, Max. (Il sort. Nanni inquiète le suit des yeux d’un air étonné.)


SCENE XI.
MAX, NANNI.
MAX, s’arrêtant au fond et revenant.

Un mot, Nanni, vite! Est-il vrai que Pérégrinus ait un enfant?

NANNI.

Ah! mon Dieu!... Je n’ai jamais entendu parler de ça!

MAX, à lui-même.

Je suis bien sûr qu’il veut me tromper, mais...

NANNI.

Ah! pourtant, s’il vous l’a dit!

MAX.

N’importe, je reste ici, je ne le quitte pas! Faites-moi faire un fit dans son appartement.

NANNI.

Mais il n’y a de fit que le sien...

MAX, montrant l’escalier tournant.

Eh bien ! là-haut !

NANNI, reculant d’effroi.

Dans la chambre fermée ?

MAX.

Oui, la chambre du vieux Rossmayer. Il y revient, je sais ça; mais ça m’est égal. J’aime les revenans, moi! (Il sort.)