Mais voilà tout?
Il me parle tout à fait quand il monte chez nous. Il aime beaucoup mon père et ma mère, il est très aimable avec eux.
Qu’est-ce que c’est que ça? La bûche de Noël, parée comme une demoiselle! (Allant s’asseoir devant l’établi; il touche à tout avec préoccupation et dérange sans scrupule tout ce qui lui tombe sous la main.) Ce pauvre Pérégrinus! Il suit en conscience tous les vieux us de l’antique Allemagne!
Oli ! cela est vrai ! Dans tout Francfort, il n’y a pas un bourgeois qui les suive mieux que lui.
Et pourtant l’usage ici est de se marier jeune afin d’avoir beaucoup d’enfans, et le voilà qui a passé la trentaine sans y songer. Qu’est-ce que vous pensez de ça, mademoiselle Nanni?
Moi? Je pense qu’il n’a pas le temps : il cherche tant de choses!
Lui, chercher! Quoi donc, s’il vous plaît?
Que sais-je? Ne l’a-t-on pas chargé de réparer le calendrier perpétuel de la fameuse horloge du dôme, qui a si bien marché, dit-on, pendant deux cents ans, et qui ne marche plus?
Bah! le vieux Rossmayer, son maître, a cherché cela aussi, et ne l’a pas trouvé.
Mais si M. Tyss le trouve, ça lui fera beaucoup d’honneur!
Est-ce qu’on trouve quelque chose quand on ne cherche rien?
Ah! vous croyez que... Mais cela ne me regarde pas, moi, et il serait temps de mettre la bûche dans le poêle pour que monsieur ne la trouve pas là dans ses jambes... Ce Fritz n’y a pas songé... (Elle relève la bûche avec peine.)
Dites-moi, comment se porte-t-il, maître Pérégrinus?
Mais bien! Est-ce que vous ne le voyez pas tous les jours?
Il y a près d’une semaine que je ne l’ai vu, et on m’a dit... Comme vous vous y prenez mal pour faire entrer cette bûche dans le poêle! Vous voyez bien que vous placez la plus forte aspérité dans le plan vertical de l’ouverture, et que si vous cherchiez un angle...
