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LA
TELEGRAPHIE OCEANIQUE

III.
ESQUISSE DE GEOGRAHIE TELEGRAPHIQUE.

I. Annales télégraphiques, Paris 1838-1863. — II. The Electrician, a weekly Journal of telegraphy, London. — III. Report of the Committee of submarine telegraph cables, London 1861.

La télégraphie océanique n’a franchi jusqu’à ce jour que de faibles distances, si l’on tient compte de l’immensité des mers. Des procédés encore imparfaits, on a pu le reconnaître, en limitent la puissance et en contrarient le développement. Cependant il est permis de croire que, sous l’impulsion des grands intérêts politiques et commerciaux de notre époque, on verra se multiplier les efforts pour étendre le domaine de la télégraphie océanique. Il est clair que tôt ou tard la télégraphie doit atteindre toutes l’es contrées où s’exerce l’activité humaine, et que nous ne devons assigner à son action d’autres limites que l’étendue de notre planète. Le but qu’elle poursuit est d’établir des communications promptes et certaines entre tous les continens, entre les îles et les empires que séparent les vastes espaces de l’Océan ou les déserts terrestres. Il faut rattacher les colonies à la mère-patrie, relier les peuples entre eux ; il faut surtout et avant tout mettre en communication l’ancien et le Nouveau-Monde. Le réseau télégraphique ne sera complet qu’à l’époque où chaque matin la presse pourra répandre les nouvelles de