Vous vous appelez imbécile ?
Non, c’est toi.
Merci ! Et vous ?
Plutus.
Ah ! tu vois bien ! (A Plutus, criant.} Et c’est le divin Apollon qui vous a enseigné le chemin de ma demeure ? Répondez, je vous prie !
Vous m’ennuyez.
Il a le réveil maussade.
Où est Mercure ? Appelez Mercure pour qu’il me remmène.
Vous voulez nous quitter ?
Tout de suite.
Vous ne vous plaisez pas ici ?
Où suis-je ? à la campagne ? Je n’aime pas la campagne. Je veux m’en aller ! (criant.) Mercure !…
Mais n’êtes-vous pas ici par l’ordre de Jupiter ?
Je me moque bien de Jupiter !
Mais Apollon…
Votre Apollon radote !
Vous blasphémez ?
Cela ne vous regarde pas.
Fi ! voilà un dieu impie et bien mal appris !
C’est le dieu Trésor, je le reconnais à cette heure !
À quoi le reconnais-tu ?
À sa stupidité. Qu’y a-t-il, je vous le demande, de plus lourd, de plus sourd, de plus grossier, de plus ingrat, de plus insensible que l’or et l’argent ?