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L’ANGLETERRE
ET
LA VIE ANGLAISE

XV.
LES JEUX ET LES EXERCICES ATHLÉTIQUES DU SPORT.
les cricketers, les coureurs et les boxeurs.

Dans les luttes du turf, les Anglais ont surtout en vue le développement du cheval ; dans la chasse au renard, ils se sont proposé de perfectionner la race canine[1]. Dans un ensemble de jeux et d’exercices non moins dignes d’attention, c’est principalement à l’éducation physique de l’homme qu’ils s’attachent. Ces exercices du corps ne sont pas seulement pour les Anglo-Saxons un divertissement, c’est une nécessité de la race et du climat. La statistique proclame que dans les villes et les campagnes de la Grande-Bretagne où les stimulans gymnastiques sont plus ou moins négligés, la population locale tend à décroître et à dégénérer, tandis qu’elle y’accroît et se développe au contraire dans tous les endroits où les amusemens virils sont en honneur. Cette vue se trouve pleinement confirmée par l’histoire : n’est-ce point à ce besoin d’action qu’il

  1. Voyez pour les sports les livraisons du 15 novembre 1861 et du 1er mars 1862, et pour l’ensemble de la série la Revue du 1er septembre 1857, du 15 février, 15 juin, 15 novembre 1858, 1er mars, 1er septembre et 15 décembre 1859, 15 avril, 15 septembre, 15 octobre et 1er décembre 1860, 1er mai, 15 juin et 1er septembre 1861.