Le Mexique est aujourd’hui parmi les peuples civilisés ce qu’on appelle une non-valeur. Excepté par la production des mines d’argent, qui fournissent à l’orfèvrerie une matière première qu’autrement elle paierait plus cher, c’est une nation inutile au reste du genre humain; mais cet effacement complet n’a de raison d’être que dans des circonstances passagères. Il serait dans la nature des choses que le Mexique jouât un rôle sur la scène du monde ; il suffirait que les habitans en eussent la volonté et qu’ils fussent organisés de manière à faire valoir les dons que leur a confiés la Providence. C’est ce que je vais essayer d’établir par un examen rapide des avantages qui lui ont été départis : je signalerai ainsi son climat, en nommant les principales cultures qui s’y sont adaptées, sa richesse minérale et sa situation géographique[1].
La majeure partie du territoire qui reste au Mexique depuis qu’il a été tant diminué par les conquêtes des Américains du Nord est comprise dans cette région distribuée également à la droite et à la
- ↑ Voyez sur les Révolutions mexicaines la Revue du 1er avril.