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ÉCONOMIE RURALE
DE LA BELGIQUE


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III.

LE CONDROZ ET L’ARDENNE.


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I.

Les parties du territoire belge que nous avons visitées jusqu’à présent, les Flandres, la Campine et la Hesbaye, forment ce que l’on pourrait appeler la Basse-Belgique[1] ; Quoique le sol présente déjà quelques collines dans les provinces du Brabant et du Hainaut, et qu’il monte insensiblement depuis les plages de la Mer du Nord jusqu’à la Meuse, toute la région située à l’ouest de cette rivière doit être considérée comme un pays de plaine, et si la culture y est inégalement favorisée par les qualités très différentes de la terre, le laboureur n’a pas du moins à lutter contre les influences d’un climat exceptionnellement rude. Au contraire, en traversant la Meuse, on ne tarde pas à pénétrer dans une contrée plus âpre et plus sauvage, où le sol, soulevé par les plus anciennes révolutions du globe, laisse souvent percer en roches abruptes ses couches les plus profondes, et s’élève à une hauteur où déjà le ciel est moins clément pour les plantes nécessaires à la nourriture de l’homme. Il nous faudra constater aujourd’hui comment ces conditions particulières du climat et du terrain ont modifié les pratiques de l’économie rurale. Seulement,

  1. Voyez la Revue du 1er  décembre et du 1er  juin 1861.