Probablement. Il doit y être.
Allez donc voir, cher cœur, (Varvara Ivanovna sort.) Vera, mon enfant, viens un peu auprès de moi… Pourquoi es-tu si pâle aujourd’hui ? Te portes-tu bien ?
Oui, maman.
Tant mieux alors, (A stanitzine.) Ah ! Vladimir, n’oubliez pas de me rappeler… J’ai une commission à vous donner pour la ville, (A Vera.) Il est si complaisant !
Il est mieux que cela, maman, il est bon. (Stanitzine sourit d’un air de triomphe.)
Anna Vassilevna, Fédote est arrivé.
Très bien. Et le staroste[1] y est-il ?
Le staroste y est aussi.
Eh bien ! adieu, mes enfans… Eugène, je vous les confie… Amusez-vous… Voilà Mlle Bienaimé qui vient à votre secours. Venez, Varvara Ivanovna. (Elles sortent. Il s’établit un assez long silence.)
Eh bien ! que ferons-nous ?
Oui, qu’allons-nous faire ?
Voilà la question.
Hamlet a dit cela avant toi, Vladimir Petrovitch… (s’animant tout à coup.) Voyons d’ailleurs, voyons… Regardez comme il pleut… Que faisons-nous donc à rester ainsi les bras croisés ?
Je suis prêt… Et vous, Vera Nicolaevna ?
Moi aussi,… je suis prête.
Voilà qui est bien.
Voici ce que je vous propose : asseyons-nous autour de la table…
Oh ! ce sera charmant !
- ↑ Le doyen des paysans, espèce de régisseur.