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ÉTUDES
D’ÉCONOMIE FORESTIÈRE

LES PRODUITS FORESTIERS DE LA FRANCE.

Exploitation, Débit et Estimation des Bois, par M. H. Nanquette, inspecteur des forêts. Nancy 1859.

Parmi les produits agricoles si nombreux et si variés que le concours général de 1860 avait réunis au Palais de l’Industrie, on pouvait admirer une magnifique collection de bois indigènes ou naturalisés envoyée par l’école forestière de Nancy. A voir la curiosité empressée, nous dirons presque l’étonnement de la plupart des visiteurs en présence de cette exhibition, on comprenait qu’il s’agissait pour eux de quelque chose de tout à fait nouveau. C’était la première fois en effet qu’on mettait le public à même d’apprécier la nature et l’importance des ressources forestières de notre pays. En 1855, tandis que le Canada, l’Australie, l’Autriche, l’Espagne, la Grèce même avaient profité de l’occasion que leur offrait l’exposition universelle pour faire connaître leurs richesses soit en bois d’ébénisterie, soit en bois de construction, la France, on ne sait pourquoi, s’était abstenue. Ceux qui alors ont attribué cette abstention à une infériorité relative doivent être aujourd’hui désabusés. Nous produisons, il est vrai, peu de bois précieux dans le sens qu’on donne ordinairement à ce mot : il faut le soleil des tropiques pour donner aux tissus ligneux ces tons chauds et cette variété de couleur si recherchés pour les meubles de luxe; mais, pour être peu