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DE
LA CENTRALISATION
EN FRANCE

La Centralisation, suite à l’Individu et l’État, par M. Dupont-White ; Paris, chez Guillaumin.

Bien différente de la vertu, dont on a dit qu’elle est louée et qu’elle meurt de froid, la centralisation est fort critiquée et elle prospère. Rien n’indique en elle souffrance, misère, inanition, et cependant elle ne s’entend guère nommer sans plainte et sans reproche. Plus d’un livre et plus d’un bon livre, un excellent surtout, celui de Tocqueville, a servi à dresser contre elle l’acte d’accusation dont on répète partout les articles, mais elle ne s’en porte pas plus mal ; elle va son train, elle gagne du terrain, elle croît en activité et en énergie, quelquefois de l’aveu et avec le concours de ceux qui en médisent. On n’en soutient pas moins qu’elle est un grand mal ; on parle de la restreindre, sinon de la supprimer. Ce n’est pas à sa gloire que tournera la conclusion lointaine de l'Histoire de la liberté politique en France, de M. de Lasteyrie. M. Duvergier de Hauranne ne lui épargne point sa part dans les revers de nos institutions représentatives. Ce n’est certes pas pour la recommander au pays que M. Béchard a savamment écrit sur le Droit municipal dans l’antiquité, et M. de Larcy recherché avec une sagacité curieuse quelles réformes auraient pu sauver la monarchie de quelques-unes des vicissitudes politiques de la France. Enfin ces jours derniers, dans un livre mélangé qui, sous le titre de Varia, s’écrit