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année commune, au-delà de 45 à 50 millions d’hectolitres de vins. Or les prix du vin en France varient, suivant les crus, les années et les circonstances commerciales, entre 10 et 200 francs, et s’élèvent même jusqu’à 600 francs l’hectolitre ; si l’on en estime la valeur moyenne à 25 francs, on trouvera qu’une somme de 1 milliard 250 millions représente l’importance actuelle du commerce intérieur et extérieur en ce genre. Cette importance ne peut manquer de s’accroître, si rien n’entrave la marche ascendante de notre commerce : grâce à de plus larges débouchés pour nos vins de table, à la multiplication de nos voies ferrées, on livrera moins de vins à la distillation, et l’on se préoccupera davantage de développer, en les améliorant, la culture des vignes et la vinification. En voyant à quel degré d’importance est parvenu le commerce extérieur de nos vins malgré de fâcheuses entraves, on peut sans hésiter prévoir le développement considérable que lui vaudra un régime plus libéral. Toutefois, pour qu’un tel progrès se maintienne, la viticulture doit satisfaire à bien des conditions. Nous avons indiqué dans quelle mesure elle peut s’aider de la science pour répondre à toutes les exigences d’une situation nouvelle. Les efforts qui se poursuivent dans toutes nos régions viticoles nous assurent que ces exigences seront satisfaites.


M. PAYEN.