Comme il faut que tout soit attaqué en ce monde, et jusqu’aux choses les plus saintes, la famille elle-même a eu de nos jours ses ennemis. Nous sommes heureusement débarrassés de ces étranges théories, qui, pour réformer la société, commençaient par outrager la nature; mais les transformations rapides de l’industrie, en appelant de plus en plus les femmes dans les ateliers et en les arrachant à leurs devoirs d’épouses et de mères, créent pour la famille un péril d’une espèce toute différente et beaucoup plus grave. Faut-il s’opposer, coûte que coûte, aux progrès du mal? Faut-il le subir comme une nécessité de notre temps et se borner à chercher des palliatifs? C’est un problème d’autant plus difficile à résoudre qu’il intéresse à la fois la morale, la législation et l’industrie.
Les esprits absolus, qui se portent toujours aux extrémités, demandent que les femmes ne soient astreintes à aucun travail mercenaire. Diriger leur maison, plaire à leur mari, élever leurs enfans, voilà, suivant eux, toute la destinée des femmes. Ils ont, pour sou-