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LA
DIPLOMATIE ANGLAISE
ET
LES AFFAIRES DE CHINE

Correspondance relative to the Earl of Elgin’s special missions le China and Japan, 1857-1859. — Parliamentary Papers.



Les affaires de Chine, que l’on croyait terminées par les traités conclus à Tien-tsin, sont entrées dans une phase nouvelle. Les représentans que la France et l’Angleterre ont envoyés à Pékin pour l’échange des ratifications ont été reçus à coups de canon ; les pavillons alliés ont essuyé à l’embouchure du Pei-ho un grave échec : au lieu d’une paix définitive, sur laquelle on fondait de grandes espérances pour l’avenir du commerce européen en Chine, c’est la guerre qui recommence. Il n’est pas besoin de faire ressortir les embarras d’une pareille lutte, engagée si loin contre un ennemi que nous n’avons plus malheureusement le droit de dédaigner. Il faut s’attendre à de nombreuses difficultés, à de lourdes dépenses, à des sacrifices de toute nature, avant que l’injure du Pei-ho soit vengée, et que les rapports avec le gouvernement chinois se trouvent rétablis dans les conditions de dignité et de sécurité que la diplomatie espérait avoir obtenues en 1858.

Cette question chinoise, qui a si longtemps passé pour un incident excentrique, atteint donc aujourd’hui les proportions d’un événement considérable. Il ne s’agit plus de la traiter légèrement,