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L’AUTRICHE ET L’ITALIE
DEVANT L’EUROPE

I. Della Independenza d’Italia, discorso di Vincenzo Salvagnoli; Florence 1859. — II. Toscana ed Austria, scritto dei signori marchesc Cosimo Ridolfi, barone Bettino Ricasoli, cav. Ubaldino Peruzzi, Tomraaso Corsi, Leopoldo Cempini, Celestino Biauchi ; Florence. — III. La Questione italiana, lettere di Luigi Carlo Farini a lord John Russell; Turin. — IV. La Question italienne, études du comte Charles Catinelli; Bruxelles et Leipzig. — V. L’empereur Napoléon III et l’Italie, Paris. — VI. La Prusse et la Question italienne, Paris. — VII. Notes-circulaires du comte de Buol et du comte de Cavour, etc.



Poser, éclaircir et préciser les grandes questions qui agitent le monde, ce n’est point assurément les résoudre, mais c’est empêcher qu’elles ne s’égarent en les dégageant de ce qu’elles ont de vague et d’indéfini, et c’est les remettre, s’il se peut, sur le chemin qui conduit au dénoûment. C’est du moins quelque chose de savoir pourquoi le monde s’agite et vers quel but il marche. Qu’est-il arrivé de cette question d’Italie depuis qu’elle a si subitement fait irruption dans la politique? Niée ou atténuée par les uns, exagérée et agrandie par les autres, obscurcie ou dénaturée par des passions et des intérêts opposés, elle se déroule au milieu des contradictions. Elle n’était presque rien la veille, le lendemain elle a été tout; elle a été le grand souci des gouvernemens, l’unique et souveraine obsession des esprits, avec cette différence toutefois que pour les gouvernemens il y a des limites de droit positif que les polémiques peuvent plus aisément franchir. Prépondérance et forces de l’Autriche au-delà des Alpes, travail intérieur et aspirations d’indépendance de l’Italie, rôle du Piémont à l’avant-garde du mouvement, traditions et intervention éventuelle de la France, constitution eu-