- I. Cartes de la Lombardie et de la Vénétie, en 43 feuilles, publiées par l’état-major autrichien, 1857. — II. Le Alpi che cingono l’Italia considerate militarmente, dal quartier-mastro-generale Annibale di Saluzzo, etc., Torino 1845.
Les préoccupations qu’éveille l’Italie comme théâtre d’opérations militaires sont de date bien récente, et jusqu’à ce jour cet aspect du pays, qui n’est pas sans importance à coup sûr, était resté dans l’ombre. Une seule puissance paraît depuis 1815 avoir étudié avec une pénétrante et infatigable sollicitude le rôle qu’aurait à remplir en cas de guerre une armée maîtresse de la Haute-Italie, c’est-à-dire de la région qui, en vertu des lois géographiques, assure la domination sur le reste de la péninsule. L’Autriche n’a oublié aucune des particularités de la campagne mémorable dans laquelle une armée française partie des bords du Var avait marché de victoire en victoire jusqu’au milieu des provinces héréditaires de l’empire, où des préliminaires de paix l’avaient seuls arrêtée. Elle a cherché, sans se laisser détourner de ce but, à prévenir le retour de semblables événemens. Ses armées répètent chaque année, sur le terrain même où elles ont été livrées, les batailles d’Arcole et de Rivoli; on leur indique par quelles manœuvres les Français auraient pu être repoussés; on professe dans les écoles militaires les dispositions au moyen desquelles on aurait arrêté la marche du vainqueur et celles qui empêcheraient les Français de recommencer