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LA
MARINE A VAPEUR
DANS
LES GUERRES CONTINENTALES

I. Général Niel : Siège de Sébastopol. — II. Bazancourt : l’Expédition de Crimée. — III. Russel : The War. — IV. Sir Howard Douglas: Naval warfare with Steam[1].



On n’apprendra rien à personne en disant qu’un changement considérable est en voie de s’opérer dans l’art de la guerre. Le XIXe siècle, qui a vu dans ses premières années s’accomplir les faits d’armes les plus prodigieux peut-être dont l’histoire ait conservé le souvenir, voit à cette heure l’intelligence humaine dans son progrès continu faire chaque jour des découvertes destinées à fournir de nouvelles combinaisons et à donner de nouvelles règles au grand jeu des batailles. Si ce fut toute une révolution il y a trois ou quatre cents ans que l’invention de la poudre et des armes à feu, n’en peut-on pas dire autant de l’emploi actuel de nos carabines et de nos canons, dont la justesse et la portée sont si extraordinaires? n’en

  1. L’emploi de la marine à vapeur dans la guerre est un objet d’étude qui, dans ces derniers temps, a occupé plus d’un militaire et d’un marin. On nous adresse à ce sujet des notes et des considérations qu’on nous autorise à nous approprier pour les communiquer à nos lecteurs sous la forme qui nous semblera la plus convenable. La question est grave en effet, elle est digne de tout l’intérêt du pays, et nous avons ainsi l’espoir de continuer la série des remarquables études que la Revue a publiées sur la marine en diverses circonstances. (N. d. D.)