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LA
RÉVOLTE DES CIPAYES
D’APRES
LES RELATIONS ANGLAISES
II.
LES MASSACRES DU PENDJAB ET LA PRISE DE DELHI.[1]
- I. Harriet Martineau’s English Rule in India. — II. Bourchier’s Eight Months campaign against the Bengal Sepoy Army. — III. Rotton’s Narrative of the Siege of Delhi. — IV. Raikes’s Notes on the Revolt in the North-Western Provinces of India. — V. Cooper’s Crisis in the Punjaub. — VI. Lettres de Victor Jacquemont, etc.
I.
Le Pendjab ou Punjaub, — le pays des cinq eaux ou rivières[2], — la Pentapotamide, comme écrivait en se jouant Jacquemont, — était, quand il le visita, sous la domination de ce Runjet-Singh qu’il appelait « le descendant de Porus, » mais qu’il faut regarder tout simplement comme un bandit parvenu, sans aïeux, sans droits de race, une manière de Méhémet-Ali, moins civilisé cependant, moins organisateur, moins apte à faire œuvre durable et souche dynastique. À cette époque (1831, de mars à octobre), le maharajah du Pendjab et du Cachemyr était, comme on dit, en délicatesse
- ↑ Voyez la Revue du 15 juin, 1er juillet et 1er décembre 1858.
- ↑ On compte effectivement, sur ce territoire privilégié, cinq grands cours d’eau: ils coulent du nord-est au sud-ouest, et, en les énumérant de l’ouest à l’est, ce sont le Scind ou Indus, le Jhelum ou Hydaspes, le Chenaub ou Acesines, le Toulamba-Ravie ou Hydrastes, et le Gharra ou Hyphasis.