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Les
Iles-Ionniennes
sous
la domination de Venise et sous le protectorat britannique.

Origine et tendances actuelles des partis indigènes.

I. Andrea Marmora, nobile corcirese, Storia di Corfu ; Venise 1672. — II. Περὶ τῆς πολιτικῆς καταστασεως τῆς Ἑπτανήσου ἐπὶ Ἑνετῶν, ὑπό Ἑρμάννου Λούντζη. — Ὰθήνησι 1856[1]. — III. Περὶ τῆς ἐν Ἑπτανήσῴ διοργανώσεως τῆς δημοσίας παιδεύσεως; Ὰθήνησι 1857[2].


I.

Après une période d’indépendance que termina la conquête romaine, les Iles-Ioniennes ont été soumises aux régimes les plus divers. Les populations de cet état grec ont successivement vécu sous la domination de Venise, de la France, de la Russie, et sous le protectorat de l’Angleterre. Malgré tant de vicissitudes, le caractère national s’est conservé intact. Le génie grec donne encore aujourd’hui sur ce théâtre restreint plus d’un signe de vitalité. Comment entretenir cette force précieuse, comment la diriger et en concilier l’essor avec la condition faite actuellement aux Sept-Iles ? Je ne prétends pas résoudre cette question, mais ce sera l’entourer de quelque lumière que de parcourir les grandes périodes qui se sont succédé

  1. De l’état politique des Sept-Iles sous les Vénitiens, par M. Hermann Luntzi.
  2. Sur une nouvelle Organisation de l’instruction publique dans les Sept-Iles, par M. Hermann Luntzi.