Notre armée d’Orient possédait trois sortes d’établissemens de santé correspondant à trois degrés de traitement. Les infirmeries et les ambulances de tranchée étaient les premiers asiles des malades et des blessés ; — ceux qui étaient atteints assez gravement passaient aux ambulances divisionnaires ; — enfin les hôpitaux, situés hors du théâtre de la guerre, recevaient les malades dont l’état demandait une longue cure et des soins prolongés. — Ayant commencé mon inspection par la Crimée, j’eus à m’occuper d’abord des infirmeries et des ambulances, et mes premières observations se portèrent sur le service chirurgical.
Ce n’est qu’après la prise de Sébastopol qu’on a pu établir définitivement les infirmeries régimentaires. Jusque-là, l’instabilité des bivouacs en avait empêché la complète installation. Seuls, les parcs d’artillerie et de génie, étant sédentaires, avaient des infirmeries