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Baise au bras de l’époux notre ange au front vermeil,
Ce fils qu’on nous envie,
Et qui fait rayonner d’espoir et de soleil
L’automne de ma vie.


L’ENFANT


L’enfant est roi parmi nous
Sitôt qu’il respire ;
Son trône est sur nos genoux,
Et chacun l’admire.
Il est roi, le bel enfant !
Son caprice est triomphant
Dès qu’il veut sourire.

C’est la gaîté du manoir,
Jadis solitaire ;
Ses yeux éclipsent, le soir,
Notre lampe austère.
C’est la primeur du verger,
L’agneau blanc cher au berger,
La fleur du parterre.

Il fait de ses cheveux d’or
L’anneau qui nous lie ;
Il fait qu’on espère encore,
Il fait qu’on oublie.
Lorsqu’un orage a grondé,
Que les pleurs ont débordé,
Il réconcilie.

C’est pour lui qu’on a semé,
Qu’on remplit la grange ;
Le pain blanc reste enfermé
Pour le petit ange.
C’est pour lui, joyeux garçon,
Que chacun dit sa chanson,
Pour lui qu’on vendange.


FRANTZ


Suivez les chars au pas des taureaux familiers,
Chanteurs ! Benissez Dieu, la saison est féconde ;
La maison sera pleine ainsi que les celliers ;
La famille est nombreuse, et la vendange abonde.