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LES


ANGLAIS ET L’INDE





III.


LE COMMERCE, LES FINANCES ET LES TRAVAUX PUBLICS[1].


Culture de l’indigo, l’opium, le coton. — Scènes de mœurs. — Les merchants-princes. — Impôts, revenus. — L’agriculteur hindou. — Dettes du gouvernement de la compagnie. — Liste civile des familles anglaises dans l’Inde. — Le canal du Gange. — Routes et chemins de fer. — Rapports du gouvernement avec les religions natives. — Les pèlerins de Jaggernauth.





I.

Toutes les nations de l’univers prennent une part active dans le commerce de l’Inde. L’Europe, les États-Unis, la Chine, les îles de Maurice, de la Réunion, les Antilles, viennent lui demander ses produits précieux et variés, et l’excédant de sa population, que des flottes de splendides navires servent à transporter au-delà des mers. Le commerce de l’Inde est un des élémens principaux de la richesse du monde. On voit à combien de titres ce sujet multiple et difficile appelle notre attention : peut-être cependant, avant de l’aborder en détail, ne sera-t-il pas hors de propos d’établir en termes généraux les conditions économiques dans lesquelles sont placées ces immenses populations dont les labeurs servent à remplir les docks de Londres, de Bordeaux, de New-York et de Canton.

La population et la richesse sont inégalement réparties dans les quatre grandes divisions de l’empire indien ; l’on peut toutefois ad-

  1. Voyez les livraisons du 15 novembre et du 15 décembre 1856.