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DE LA
BAISSE PROBABLE DE L'OR
DES CONSEQUENCES COMMERCIALES ET SOCIALES QU'ELLE PEUT AVOIR
ET DES MESURES QU'ELLE PROVOQUE

TROISIEMME PARTIE
DANGERS D'UNE DEPRECIATION DE L'OR ET MOYEN DE LES PREVENIR.


I. – DES EFFETS QUI ACCOMPAGNENT LA BAISSE DE LA VALEUR DE LA MONNAIE PENDANT LE TEMPS QU'ELLE MET A S’ACCOMPLIR.

D’après ce qui a été exposé dans la première partie de cet essai, nous nous trouvons, selon toute vraisemblance, à la veille d’une baisse très notable de la valeur de l’or par rapport aux denrées et à toutes les autres marchandises ; plus d’une personne autorisée est même d’opinion que le fait est en voie de s’accomplir. La seconde partie[1] a été consacrée à prouver que la législation française ne reconnaît la qualité d’étalon monétaire qu’à l’argent, qu’elle fait de l’or un métal subordonné, c’est-à-dire que le franc, unité monétaire de la France, se compose invariablement de 4 grammes et 1/2 d’argent unis à 1/2 gramme d’alliage (ou de 5 grammes d’argent au titre de 9/10es), tandis que la quantité d’or qui correspond au franc est variable, et que si la loi du 7 germinal an XI l’a mise à 29 centigrammes,

  1. Voyez la livraison du 15 octobre dernier, et pour la première partie, celle du 1er octobre.