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DU
MAGNÉTISME TERRESTRE

III.
LA TERRE CONSIDÉRÉE COMME UN VASTE AIMANT.



Spiritus intus alit.
Il y a au dedans un esprit subtil.
VIRGILE.


Je dois convenir que c’est pour cause d’ignorance que j’ai tant tardé à terminer cette étude, commencée il y a quelques mois[1], sur le magnétisme de notre globe, qui est en réalité un gros aimant agissant sur l’aiguille de la boussole et sur tous les corps, soit naturellement, soit artificiellement magnétiques. Le désir, ou, pour mieux dire, l’ambition de mettre sous les yeux des lecteurs de la Revue tout ce que l’on a découvert de plus récent sur ce vaste sujet, surtout depuis que les courans électriques se sont trouvés être des aimans véritables, m’aurait mené trop loin. La discussion des résultats modernes nécessitait un travail immense. Notre savant confrère M. Duperrey, qui a éclairé tant de questions relatives au magnétisme terrestre, soit dans son cabinet à Paris, soit en faisant le tour du monde avec l’expédition scientifique sous ses ordres, a pensé que le public pourrait se contenter de ce que je sais moi-même au-

  1. Voyez la Revue des Deux Mondes du 1er  janvier et du 15 avril 1857.