Howrah, Midnapore, Baraset, Ghittagong, Commilah, Sylhet, Banco-rah, Bauléah, Burdwan, Jessore, etc., toutes subventionnées par le gouvernement, sont circonscrites aux matières de l’examen pour les junior schoiarship. Si le lecteur tient, au reste, à se faire une juste idée d’un établissement d’instruction secondaire dans l’Inde, qu’il veuille bien nous suivre au collège hindou de Calcutta. Cet établissement, situé dans Wellesley street, une des grandes rues de ceinture de la cité, ne se recommande pas par la distribution intérieure. Les salles, petites et étouffées, seraient beaucoup mieux appropriées à un climat sibérien qu’au sol brûlant du Bengale. Le bâtiment principal, orné d’un portique plus ou moins grec, ouvre sur une cour intérieure au milieu de laquelle s’élève une statue de marbre représentant David Hare, ancien horloger, l’un des premiers et plus ardens promoteurs de la cause de l’éducation dans l’Inde. Deux bâtimens, dont les dispositions intérieures sont beaucoup mieux entendues, ont été ajoutés de droite et de gauche au corps principal. Les salles de l’étage inférieur sont affectées à l’enseignement de l’école secondaire, et celles du premier aux classes du collège. L’école reçoit seulement des élèves appartenant aux hautes castes, tandis que toutes les croyances et toutes les castes sont admises à suivre les cours du collège. L’aspect des classes ne manque pas d’originalité. Les élèves, vêtus uniformément de mousseline, le cahier ou le livre d’études à la main, sont assis sur des bancs adossés à la mu raille. Au milieu de la salle, un pédagogue, généralement le nez armé de besicles, distribue à l’assistance les trésors de l’arithmétique ou de la grammaire anglaise ; mais ce qui frappe le visiteur, ce sont les salles destinées au premier âge et peuplées de petits babons aux grands yeux, aux cheveux noirs, vêtus de costumes pleins de fantaisie, le nez et les oreilles ornés de pendans, quelques-uns d’un grand prix, qui labourent silencieusement sur leurs ardoises les premières lettres de l’alphabet. Ces petites figures calmes et graves pétillent d’intelligence. Il est loin d’en être ainsi dans les classes supérieures du collège, dont les rares élèves, à la contenance morne, à l’œil déjà éteint sous la funeste influence de l’opium, prennent des notes, avec une résignation endormie, sur l’économie politique ou les Essais de Bacon. Dans les quelques pieds carrés de jardin attenant aux bâtimens du collège, l’on a installé fort récemment une gymnastique ; mais la jeunesse hindoue est peu portée aux exercices corporels, et, l’heure de la récréation arrivée, les élèves se retirent dans de petits coins, en compagnie de bonbons, de sucreries, dont ils peuvent digérer, dit-on, des quantités incroyables, devant lesquelles reculerait cet oiseau favorisé de la nature, l’autruche. Ajoutons encore, à l’éloge de la population du collège hindou de Calcutta, que les punitions
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