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SIR ROBERT PEEL

TROISIEME PARTIE,


XII.

Pendant qu’au dehors la politique de sir Robert Peel maintenait ou rétablissait partout la paix et les bons rapports[1], au dedans le retour de la prospérité publique et de l’ordre dans les finances de l’état justifiait et affermissait son administration. À l’ouverture de la session de 1844, un de ses jeunes et fidèles amis, M. Cardwell, en soutenant la proposition de l’adresse, mit sans emphase et avec précision, sous les yeux de la chambre des communes, les preuves de cette bonne fortune méritée, et, à la fin du débat, sir Robert s’en prévalut lui-même avec une franchise prudente et modeste. « J’ai la confiance, dit-il, que nous abordons cette année le parlement dans de meilleures circonstances ; … l’équilibre est rétabli entre les revenus et les dépenses de l’état, et nous avons à tout prix mis un terme à l’accroissement de la dette. La détresse qui pesait sur quelques-uns des grands intérêts du pays, et qui infligeait aux classes ouvrières tant de privations et de maux, a été remplacée, en grande partie du moins, par un mouvement de prospérité qui, je l’espère, ira se développant. Je sais que, dans plusieurs districts, il existe encore des souffrances qui m’inspirent une vive sympathie ; j’espère que là aussi elles seront, sinon tout à fait dissipées, du moins fort soulagées. A tout prendre, je me crois en droit de dire que, soit

  1. Voyez les livraisons du 15 mai et du 1er juillet 1856.