Dans les deux premières parties du travail que je reprends aujourd’hui[3], on a vu que tous les animaux et l’homme lui-même proviennent de germes toujours semblables au début et qui sont autant de véritables œufs. J’ai indiqué comment, sous l’influence du mouvement vital, cette similitude primordiale disparaît et fait place à une variété infinie. J’ai constaté en même temps que pas une espèce ne revêtait d’emblée ses caractères définitifs, que jamais l’embryon n’était la miniature de l’adulte. De là le lecteur a pu conclure avec moi que tout animal subissait des métamorphoses. Cependant ce phénomène, toujours le même au fond, revêt des apparences diverses. Chez l’homme, chez presque tous les vertébrés, les transformations s’accomplissent principalement dans l’œuf, et par cela même ne sont guère connues que des savans de profession. Chez les insectes au contraire, les métamorphoses proprement dites, s’effectuant hors de l’œuf, modifiant parfois du tout au tout un animal au point de faire