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NUSSIR-U-DIN
LE
DERNIER ROI D’AOUDE

The private Life of an eastern King, by a member of the hourschold of his late majesty Nussir-u-deen, king of Oude ; 1 vol. in-8o. London, Hope and C° 1855.

Si nos descendans éprouvent quelque difficulté à raconter l’histoire de notre XIXe siècle, ce ne sera point faute de documens. Jamais aucune époque n’a réuni une telle masse de matériaux bons et mauvais. Et ce n’est pas seulement notre petite Europe qui a le privilège d’intéresser les collecteurs de faits, ce sont les pays les plus inconnus et les plus lointains du globe. Nous avons aujourd’hui des renseignemens plus précis et plus exacts sur l’insurrection chinoise que nos pères n’en avaient il y a deux siècles sur les révolutions de la Russie. Le royaume de Dahomey nous est relativement plus familier que tel pays du Nord ne l’était autrefois ; nous connaissons toutes les intrigues du palais de Kamehameha IV, et il n’y a pas un îlot de l’Océanie qui ait des secrets pour nous. Cette exploration en tout sens de l’univers est même une des seules choses incontestablement bonnes que notre siècle ait produites. C’est cependant à une seule nation que nous devons cette lumière jetée sur le monde entier, — à l’Angleterre. Les autres nations ont peu fait relativement pour cette divulgation des secrets de la vie humaine sous toutes les formes qu’elle peut revêtir ; l’Allemagne elle-même, la savante et méthodique Allemagne, commence à peine à entrer dans cette voie de recherches, et il est douteux qu’elle y réussisse jamais aussi bien que l’Angleterre. Le dévouement à la science, qui est une si grande et si noble