Les quantités de semence de blé varient, mais on admet qu’il convient d’employer en moyenne 2 hectolitres par hectare ; d’ailleurs il faut tenir compte de la valeur de la terre : si elle est faible, on peut sans inconvénient réduire la quantité de semence ; dans le cas contraire, on peut avoir un grand intérêt à employer assez de semence pour obtenir le maximum de récolte sur une superficie donnée. Si même le blé était très cher et la main-d’œuvre à bas prix, il pourrait être avantageux de semer grain à grain en espaçant au point d’obtenir le produit dans un rapport très élevé entre la semence et la récolte.
L’époque des semailles varie nécessairement aussi suivant les climats, les expositions et d’autres circonstances locales. On doit en somme, quant aux blés d’hiver, semer assez tôt pour que la végétation ait pris en temps utile un développement qui lui permette de résister à la rigueur des froids de l’hiver.
Dans la plupart des contrées où le sol bien entretenu est très fertile, on adopte le semis en lignes à l’aide des divers semoirs mécaniques ; cette disposition facilite beaucoup les façons et nettoyages, elle est le signe d’une culture avancée ; on n’en trouve guère d’autres dans la Grande-Bretagne ni dans le nord de la France. En beaucoup d’autres localités, où le sol est moins bien travaillé, où la terre n’est pas bien pulvérisée, le semis à la volée est préférable, car l’autre procédé ne pourrait être que très imparfaitement appliqué.
Sans aucun doute, on parviendrait à éviter dans une proportion notable l’insuffisance des récoltes dans nos campagnes en adoptant une méthode généralement pratiquée dans le royaume-uni, et qui se propage trop lentement en France. Chez nos voisins, dès que la moisson est praticable, quels que soient le temps, les apparences de pluie ou de sécheresse, on est fidèle au principe : the best is to make things sure. Au moment où le périsperme du grain dans l’épi est encore mou, sans attendre une maturité plus avancée, on coupe le