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LE CAMP


DU


MARECHAL RADETZKY.




Erinnerungen eines oesterreichischen Veteranen ans dem italienischen Kriege der Jahren 1848-1849, Stuttgart uud Tübingen 1852, Cotta.




Quelque soit le sentiment qu’on professe à l’endroit de la domination étrangère en Italie, il est impossible aujourd’hui de ne pas reconnaître les services que l’armée autrichienne a rendus à la cause de la civilisation pendant les années 1848 et 1849. Ce que nous disons ici, les cœurs les plus sympathiques à cette noble terre n’ont point à le prendre en mauvaise part, car c’est la révolution européenne plus encore que l’indépendance nationale que l’Autriche a vaincue en Italie, et là-dessus les Piémontais eux-mêmes sont d’accord. Lisez l’ouvrage remarquable à plus d’un titre, quoique trop personnel peut-être, que le général Bava a écrit sur cette guerre, — et vous verrez quelle détestable impression ont laissée de ce côté Mazzini et ses tristes complices. Un officier autrichien ne s’exprimerait pas sur leur compte avec plus de dédain et d’amertume. Il était dans la destinée de ces hommes hypocrites et pervers de soulever contre eux, à un moment donné, ceux-là même qui le plus généreusement avaient obéi à l’impulsion de leur propagande. On devait finir par comprendre dans le camp de Charles-Albert que les plus implacables ennemis de la monarchie piémontaise n’étaient pas sous les drapeaux de Radetzky, et la journée de Gênes, où le général de La Marmora eut affaire aux mêmes adversaires que Wimpffen, Haynau et d’Aspre foudroyaient dans Livourne, Bologne et Brescia, vint démontrer