matériaux; ses deux collaborateurs sèment, dans une multitude de petites notices, des détails utiles ou piquans sur la plupart des industries. Bref, après trois ans de recherches et 80,000 francs de dépenses, apparaît une publication monumentale dont la chambre de commerce a vraiment droit de s’enorgueillir.
Un ouvrage de grande étendue, qui se résume aisément et en peu de pages, est à coup sûr bien conçu et bien exécuté. On ne saurait contester à l’enquête ce genre de mérite. Rien n’est plus facile que d’en extraire la substance.
Les résultats de l’année 1847 sont présentés comme spécimen de l’industrie parisienne dans son état normal. Les investigations, restreintes aux ateliers producteurs et ne dépassant pas l’enceinte du mur d’octroi, ont révélé l’existence de 65,980 établissemens soumis à des patentes spéciales; toutefois le nombre des chefs d’industrie n’est que de 64,816, parce que 1,131 d’entre eux ont plusieurs maisons.
La classification des bulletins recueillis a permis de compter 325 industries différentes : on les a classées en 13 groupes, correspondant aux besoins qu’elles ont mission de satisfaire.
Interrogés sur l’importance des ventes faites par eux dans le cours de l’année 1847, ces 64,816 entrepreneurs ont produit des chiffres dont l’addition s’élève à la somme énorme de 1,463,628,350 francs.
Il résulte des renseignemens fournis par les chefs d’industrie que le personnel des travailleurs employés par eux comprend 342,530 individus, savoir :
INDUSTRIE PARTICULIERE | Nombre des ouvriers | « | « | « | TOTAUX |
---|---|---|---|---|---|
à la journée | à la pièce | au mois ou à l’année | parens des patrons | ||
Hommes | 117,004 | 77,998 | 9,123 | 740 | 204,925 |
Femmes | 35,085 | 66,541 | 4,157 | 7,108 | 112,891 |
Enfans considérés comme ouvriers | « | « | « | « | 5,636 |
Enfans considérés comme apprentis | « | « | « | « | 19,078 |
Totaux | 152,149 | 144,539 | 13,280 | 7,848 | 342,530 |
À ces agens de l’industrie particulière, il faut joindre les ouvriers occupés dans les établissemens publics et spéciaux, comme la Monnaie, le Timbre, la manufacture des tabacs, les théâtres, etc., au nombre de | 14,016 | ||||
Ce qui porte la population des salariés de toutes classes à | 356,546 |
8,141 ouvriers occupés passagèrement forment ce qu’on appelle la population mobile; les autres font d’assez longs séjour à Paris pour être considérés comme sédentaires.
Le travail se localise de la manière suivante : à l’atelier, 70 pour 100; en ville, 7 pour 100; en chambre, 23 pour 100. La proportion des individus qui