ET
ROMANCIERS AMERICAINS.
Je sais des gens, — le nombre en est grand, — à qui les préfaces sont odieuses, odieuses comme le moi, et peut-être par les mêmes raisons. Pour d’autres, au contraire, la préface vaut le livre, quelquefois mieux. Une préface de Walter Scott, une préface de Charles Nodier, quelle friandise littéraire ! Il faut y ajouter désormais les préfaces de Nathaniel Hawthorne, qui nous l’ont fait connaître, aimer surtout, et sans lesquelles nous n’aurions peut-être lu aucun de ses romans ou de ses contes.
L’Amérique cependant est fière de M. Nathaniel Hawthorne. Il est compté, et compté pour beaucoup, dans cette phalange littéraire, déjà nombreuse, à qui ont frayé le chemin Brockden-Brown, Washington Irving, Fenimore Cooper, et qui a fourni les élémens d’un gros dictionnaire biographique, orné de portraits, à M. Rufus Wilmot Griswold. Dans ce volume imposant, ou se pressent tant de noms inconnus