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LES QUAKERS.




GEORGE FOX ET LES PREMIERS PROPHETES


I. A Popular Life of George Fox (Biographie populaire de George Fox), par Josiah Marsh ; 1 vol. in-8o, London, C. Gilpin.
II. A History of the Society of Friends (Histoire de la Société des Amis), par W. R. Wagstaff ; 4 vol. London, Wiley and Putnam.
III. Observations on the distinguishing Views and Practices of the Society of Friends (Observations sur les Doctrines et Usages particuliers de la Société des Amis), par J. J. Gurney ; 1 vol. Norwich, Josiah Fletcher.
IV. A Memoir of the Life of Elisabeth Fry (Mémoires d’Élisabeth Fry) ; 2 vol. in-80, London, C. Gilpin.

V. Life of William Allen (Vie de W. Allen), 5 vol. London, C. Gilpin.




La mort a récemment enlevé deux bienfaiteurs de l’humanité, tous deux membres de la Société des Amis, et leurs mémoires, livrés à la publicité, sont comme un appel interjeté devant notre époque pour réclamer la réparation d’une longue injustice. Pendant long-temps, catholiques, anglicans et calvinistes s’étaient accordés à représenter la secte des quakers « comme une mauvaise herbe engendrée par le mépris et la négation de la raison humaine. » La logique s’était prononcée[1] ; elle avait déclaré que leurs principes ne pouvaient engendrer que fanatisme ou inertie. À l’heure qu’il est, deux siècles ont passé sur

  1. Je ne fais pas d’exception pour Voltaire, Raynal et autres encyclopédistes. Leur admiration tant soit peu railleuse pour les quakers n’était qu’une manière indirecte de faire l’apologie du déisme, et de dénigrer les croyances, les sacremens et les raffinemens de civilisation rejetés par les coreligionnaires de Guillaume Penn.