ET
LA POLITIQUE EN ESPAGNE.
II. Escenas Andaluzas, Alardes de Toros, Basgos populares, Cuadrps de
Costumbres, etc., etc., por et Solitario. Madrid.
Le livre de politique le plus instructif, le plus vivant et le plus profond, n’est-ce point un livre de mœurs ? L’étude intelligente et sincère des mœurs d’un pays, dans leur variété, dans leur saveur originale, n’a point seulement pour l’esprit curieux ce poétique et saisissant attrait du pittoresque ; elle aide à éclaircir le mystère de ces phénomènes étranges, inexplicables parfois, qui éclatent à la surface de la vie sociale sous la forme de révolutions politiques. Elle fait mieux que vous introduire dans cette région inanimée de la métaphysique officielle et fixer votre regard sur le jeu artificiel d’institutions abstraites ; elle vous fait respirer ce parfum âpre et doux de l’originalité populaire, en ouvrant devant vous le domaine vivant de la réalité, — ce domaine des labeurs journaliers, des traditions domestiques, des coutumes naïves, des plaisirs familiers, des cultes héréditaires et des superstitions même où se révèlent les instincts de nationalité et de race. N’est-ce point assez de cette idéologie, flanquée au besoin de statistique, qui prétend reproduire le mouvement des sociétés, et qui, lorsqu’on la questionne