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LES QUESTIONS


POLITIQUES ET SOCIALES.




III.

D'UN SOCIALISME OFFICIEL AU CONSEIL DE L'AGRICULTURE, DU COMMERCE ET DES MANUFACTURES.


CE QU'AURAIT PU ÊTRE LE CONSEIL.




Voici pourquoi je fais entrer à cette place le conseil général de l’agriculture, des manufactures et du commerce dans le cercle de ces études. Parmi les manifestations que le gouvernement a faites de ses idées et de ses plans, j’en ai cherché quelqu’une qui, par sa nature, dût offrir de l’ampleur et de la diversité, et sur laquelle les passions politiques, qui empoisonnent tout ce qu’elles touchent, n’eussent eu aucune= prise. La session à peine close du conseil général de l’agriculture et du commerce satisfait à ces conditions : ce n’était rien moins que l’assemblée des états-généraux de l’industrie française, et il est notoire que l’administration a eu la bonne fortune de n’y être aucunement gênée par l’esprit de parti ; il ne tenait qu’à elle d’y développer à l’aise ses tendances et le sentiment qu’elle a de la situation. C’est donc une excellente occasion pour constater si ceux qui nous conduisent ont dans la main le fil qui mène hors du labyrinthe dans les détours duquel nous sommes égarés.

Au sujet de la session du conseil général, on a remarqué déjà la