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refuser. Dans cette œuvre, qui porte l’empreinte d’une méditation profonde, et qui mériterait bien aujourd’hui d’être elle-même méditée par les publicistes, Rossi s’exprimait en ces termes : « Il faut que l’association puisse se plier aux phases diverses du phénomène de la production et à celles du fait encore plus compliqué de la distribution de la richesse. » Que les associations que Rossi avait dans la pensée fussent différentes des ateliers sociaux de M. Louis Blanc ou des associations ouvrières de 1848, on n’en saurait douter ; mais l’esprit d’association reste avec la certitude d’un immense avenir. Les ouvriers sont destinés à en recueillir le fruit, tout comme les autres classes de la société. C’est, au reste, un sujet sur lequel il y aurait lieu à s’étendre beaucoup. Pour aujourd’hui, je me réduis à cette observation, que la commission a traité de la façon la plus sommaire un principe d’où il y a de magnifiques résultats à attendre avec l’aide du temps, et dont des aujourd’hui il est possible de signaler les bienfaits envers les ouvriers eux-mêmes. De bonne foi, convient-il de juger un principe d’après les caricatures qu’en ont faites de maladroits amis ?

Les moyens de parer aux chômages, que propose la commission et qu’elle-même ne recommande qu’avec réserve et timidement, consisteraient à ménager les travaux nombreux et variés que l’état fait exécuter, de manière à avoir de l’emploi à offrir aux bras inoccupés pendant les crises industrielles. Quand on examine le sujet de près, on ne voit pas qu’il y ait rien d’important à tirer de là. L’état, dit le rapport, n’a pas seulement des terrassemens à offrir aux ouvriers inoccupés, « il a des fossés à creuser, des murailles à élever autour, de ses places fortes, des ouvrages d’art à construire sur les routes ; il a des machines à fabriquer pour les chemins de fer qui lui sont confiés, et surtout pour les nombreux bâtimens de la marine militaire ; il a de plus à confectionner des voitures pour l’artillerie et la cavalerie, enfin de la chaussure, des vêtemens, du linge pour le soldat, et, même sous une république, il a des palais nationaux à décorer. Il a donc, l’orfèvrerie et les ouvrages de mode exceptés, presque tous les genres de travail à faire exécuter. »

Si jusqu’ici l’état, dans les cas de chômage, s’est borné à offrir des terrassemens aux ouvriers, avec un peu de maçonnerie, c’est que c’est le seul emploi qu’on ait de disponible à peu près partout, sur place ou peu de distance, et auquel puissent s’adapter tous les ouvriers. L’état a beau avoir des machines à vapeur à commander pour sa marine, il ne peut les offrir aux canuts de Lyon ou aux tisserands de Lille. Il ne peut davantage faire faire à Saint-Quentin, à Mulhouse, des voitures et harnachemens pour l’artillerie et la cavalerie. Ces articles-là ne peuvent être confiés à des ouvriers novices pour l’artillerie, ce sont presque des ouvrages de précision, et on les fait exécuter par des compagnies