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SOUVENIRS


D'UN NATURALISTE.




LA BAIE DE BISCAYE.


II.

SAINT-SEBASTIEN.[1]




I

En sortant de Saint-Jean-de-Luz pour se rendre en Espagne, la route serpente au milieu des riantes collines du pars basque, rencontrant çà et là tantôt quelque village semblable à Guettary, tantôt quelque maison isolée qui montre à travers un bouquet d’arbres ses murs blanchis et ses volets rouges. Elle s’élève ainsi peu à peu, et tout à coup, arrivé en haut d’une côte longue et rapide, vous découvrez une belle vallée qui se rétrécit sur la gauche pour se perdre à l’horizon dans les gorges des Pyrénées, tandis que sur la droite elle s’ouvre largement et va s’échancrer à la mer entre la pointe Sainte-Anne et le cap du Figuier. La Bidassoa, l’île des Faisans, sont à vos pieds. Deux grands noms en géographie et en histoire ! Hélas ! la première a si peu d’eau, qu’à marée

  1. Voyez la livraison du 15 janvier dernier.