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LES POLONAIS


DANS


LA RÉVOLUTION EUROPÉENNE.




DEUXIÈME PARTIE.[1]
LE DUCHÉ DE POSEN, LA GALLICIE ET LE GERMANISME.




J’ai raconté ce que l’émigration polonaise avait fait avant février pour conserver intact le dépôt de la pensée nationale dans l’exil et comment, après avoir désespéré de l’appui de la France et de l’Angleterre, elle s’était créé des amitiés plus sûres, fondées sur le sentiment de race, parmi les peuples de l’Autriche et de la Turquie. La situation générale de l’Europe, celle de l’Allemagne en particulier après les révolutions de Berlin et de Vienne, modifièrent profondément les rapports de la Pologne avec ses ennemis et avec ses alliés. Tout lui souriait dans ce premier moment d’illusion trop confiante, et sa joie était d’autant plus vive, que la cause en était plus imprévue. On eût interrogé les esprits les plus naturellement portés à la confiance, tous auraient avoué qu’ils n’avaient jamais, dans la fièvre de l’imagination,

  1. Voyez la livraison du 15 août.