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DE


L’ÉQUILIBRE DES BUDGETS


SOUS


LA MONARCHIE DE 1830.


Séparateur



Les communications que M. le ministre des finances a faites à l’assemblée nationale, au moment de sa séparation, ont vivement préoccupé l’attention publique : elles méritent en effet au plus haut degré l’attention de quiconque s’intéresse à la prospérité de notre pays ; elles embrassent l’ensemble de notre situation financière ; elles ont pour objet de régler le passé et d’assurer l’avenir. Pour ce passé encore si court, la charge est déjà bien lourde ; les ressources deviennent bien difficiles pour cet avenir si prochain. M. le ministre des finances annonce à la fois la nécessité d’un nouvel emprunt pour alléger le poids de l’arriéré et la nécessité de nouveaux impôts pour équilibrer les recettes et les dépenses publiques. Quelques efforts qui aient été faits depuis dix-huit mois, ces efforts ne peuvent suffire, et la mesure des besoins dépasse encore celle des sacrifices. C’est en vain que des remboursemens onéreux ont amorti la dette flottante laissée par le dernier gouvernement, cette dette flottante est près de renaître : l’accroissement des dépenses, l’affaiblissement des recettes, la reconstituent tous les jours. Au 1er janvier 1848, elle était de 630 millions ; au 1er janvier