vous en faisceau pour lui assurer la splendeur de son règne et le contentement de ses sujets.
Madame, quelle que soit mon ardeur à vous servir dans ce grand œuvre, je suis contraint de m’abstenir. Pour rien au monde je ne prendrai ma place au conseil tant que pèsera sur moi une charge odieuse…
Que dites-vous, mon cousin ? Vous n’êtes plus accusé. Encore une fois, qu’il n’en soit plus question.
Pardon, madame, je veux qu’il en soit question devant et par qui de droit. Si j’ai quitté ma prison, c’était pour porter mon hommage à votre majesté, et mes derniers devoirs au feu roi votre fils. Je retourne sous les verrous. Je prétends en sortir, non par la grâce de qui que ce soit, mais par la justice de mes pairs, seul pouvoir en ce monde de qui relève mon honneur.
Je le reconnais bien là ! Toujours même cervelle.
J’ose donc supplier votre majesté de vouloir bien, brisant un méchant arrêt dressé par je ne sais quelle commission sans pouvoir ni qualité, mander à la cour de parlement qu’elle ait à me recevoir dans mes poursuites à fin d’obtenir ample déclaration et témoignage éclatant de ma parfaite innocence.
C’est bon pour le discours ; mais pas de prison, s’il vous plaît. Dieu se pourrait lasser de l’en faire sortir !
Nous l’enverrons dans un de ses châteaux.
À la bonne heure… Pour la maison du grand-prévôt, c’est assez d’une fois.
Puisque vous l’exigez, mon cousin, il faut bien vous satisfaire. Chancelier, vous prendrez soin que cette procédure soit menée promptement.
Les ordres seront donnés, madame. — Votre majesté veut-elle permettre que monseigneur le cardinal de Lorraine lui rapporte le cachet du feu roi ?