Chacun venait raconter que le roi n’en pouvait revenir. (Élevant un peu la voix.) Et, de fait, Paré se désole, il n’ose vous faire savoir la vérité, madame ; mais elle est bien triste… La voix s’affaiblit, la respiration s’arrête : tout annonce une prochaine fin.
Vous entendez, messieurs !
Hélas ! oui… Venez, mon frère.
Je vous suis… Ce pauvre enfant ! je veux lui donner mon dernier baiser !… Allez, messieurs, allez.
Nous déposons entre vos mains l’hommage que votre majesté a daigné recevoir.
C’est bien, messieurs, allez… je ne me ferai pas attendre.
Scène VIII.
Va-t-il venir, au moins ?
Oui, madame, il me suit.
Alors rien n’est perdu. Il verra, je l’espère, sortir MM. de Guise… Duchesse, obligez-moi de vous placer entre ces deux portes. Vous l’entendrez venir, et, quand il passera, vous lui direz ces deux mots à l’oreille : « Gardez-vous de refuser, sinon votre frère est mort. » Eh bien ! n’avez-vous pas peur ? Ce n’est pas difficile à dire. Allez donc, ma chère Jacqueline.
J’y vais, madame.
C’est pour son bien, vous le savez.
Me voici en sentinelle.
Être prise de si court ! Ce malheureux Paré qui devait m’avertir et