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LES ÉTATS D’ORLÉANS.
Mme  DE MONTPENSIER, bas à la reine-mère.

Madame…

LA REINE-MÈRE, à Mme de Montpensier.

Que voulez-vous ? (À la reine qui accompagne le roi.) Je vous suis, ma fille ; ne le quittez pas.

(Le roi, la reine, Paré, Brézé, Cypierre et les autres gentilshommes qui soutiennent le roi sortent par la porte du fond.)



Scène XXV.

LA REINE-MÈRE, Mme  DE MONTPENSIER, LE DUC DE GUISE, LE CARDINAL DE LORRAINE, LE ROI DE NAVARRE, LE CARDINAL DE BOURBON, LE CHANCELIER, CHAVIGNY.
Mme  DE MONTPENSIER, bas à la reine-mère.

Madame, écoutez-moi… MM. de Guise ont deviné, j’en meurs de peur !

LA REINE-MÈRE.

Comment ! du poison ?… D’où vous en vient l’idée ?…

Mme  DE MONTPENSIER.

Ce Stewart, madame, qu’on ne retrouve pas !

LA REINE-MÈRE.

Ah ! vous me faites trembler !… Ce fou, ce possédé !…

Mme  DE MONTPENSIER.

Tantôt, madame, ici même, il m’a dit des paroles que je n’ai pas comprises, mais dont le souvenir m’épouvante.

LA REINE-MÈRE.

Faites-le chercher, duchesse. Allez, qu’on s’en assure. Puis, amenez-moi Paré… Je veux lui parler ici.

(Mme de Montpensier sort. La reine-mère fait signe au chancelier de s’approcher d’elle.)



Scène XXVI.

Les mêmes, moins Mme  DE MONTPENSIER.


LE CARDINAL DE LORRAINE, au duc de Guise.

Entrons, mon frère, et confessons Paré. Il faut savoir à quoi s’en tenir !

LE DUC DE GUISE, bas à son frère.

S’il y a poison, qu’il le dise, ou bien, mort Dieu ! qu’il prenne garde à lui. Entrez, Charles, je vous suis. (Bas à M. de Chavigny :) Écoutez, Chavigny, ce n’est pas le moment de quitter votre prisonnier ; dans ce désordre, on peut endormir vos gardiens. Dites aussi à Brézé et à