vers la Loire. L’arrestation du prince avait tout abattu ; le châtiment s’est fait attendre, et déjà les mutins se redressent ! Ouvrez les yeux, madame. Quant à nous, notre parti est pris. Nous ne laisserons pas le roi plus long-temps dans cette voie funeste.
Mais que voulez-vous faire ?
Nous voulons… (Il aperçoit le cardinal de Lorraine, qui vient d’entrer.) Ah ! vous voilà, mon frère.
Scène XIV.
Oui, c’est moi. Tout le monde est parti !
Tout le monde ?…
Tout le monde, madame.
Mais le roi de Navarre ?…
Le roi de Navarre aussi.
L’insensé !…
Il s’est fait attendre un instant. Le roi, dans son indulgence, n’a pas voulu partir sans lui… Enfin, la caravane a pris sa course et s’en est allée grand train. (Bas à son frère.) Ne perdez pas ici votre temps. Nos commissaires sont à l’œuvre…
Ont-ils pris leur parti ?
De Thou s’est fait tirer l’oreille, mais il ira comme les autres. Venez ; quand vous serez là, ils ne broncheront plus… Allons…
Pardon, monsieur le duc, achevez-moi, je vous prie, ce que vous aviez commencé.
Deux mots suffiront, madame. Nous en avons assez des fins de non-recevoir. Nous balayons tout ce fatras de palais. Le silence obstiné du