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REVUE DES DEUX MONDES.
STEWART.

Vous m’en donnez parole !…

Mme DE MONTPENSIER.

Silence !… on vient.

STEWART, prêtant l’oreille.

C’est le roi !… je reconnais son pas.

Mme DE MONTPENSIER.

Sortez… je ne veux pas qu’on me trouve avec vous… dans l’état où vous êtes… ne dirait-on pas que c’est moi… Eh bien !…

STEWART, se dirigeant vers la porte de droite.

Mais on vient aussi de ce côté…

Mme DE MONTPENSIER.

Passez de celui-ci… Entrez là ! entrez vite.

STEWART.

Dans l’oratoire ?… Je n’en pourrai sortir.

Mme DE MONTPENSIER.

Entrez, vous dis-je !

(Elle soulève la tapisserie qui couvre la porte du petit oratoire de la reine, à gauche de la scène. Stewart pousse la porte et disparaît.)



Scène IV.

Mme DE MONTPENSIER, LE ROI, LA REINE, miss SEYTON, dames de la suite de la reine.
LE ROI, entrant par la porte du fond et apercevant Mme de Montpensier.

Vous ici, madame ?

Mme DE MONTPENSIER, un peu troublée.

Sire, j’attendais la reine… Je suis chargée…

LE ROI.

Vous la verrez bientôt ; elle me suit. (Il s’assied et prend un livre.)

LA REINE, entrant par la porte de droite, suivie de ses dames, et apercevant Mme de Montpensier.

Bonjour, ma chère duchesse ; comment va la reine aujourd’hui ?

Mme DE MONTPENSIER.

La reine est bien, madame, et se propose de venir chez votre majesté.

LA REINE.

C’est grand honneur et plaisir qu’elle me fera.

Mme DE MONTPENSIER.

N’est-il pas trop matin, madame ?