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LES
ÉTATS D’ORLÉANS
(1560.)


ACTE QUATRIÈME.

La scène est à Orléans.

La chambre de la reine.
Dans le fond une porte conduit à la chambre du roi.
À gauche, une tapisserie cache la porte de l’oratoire de la reine.
À droite, une autre porte conduisant à un vestibule.



Scène PREMIÈRE.

Miss SEYTON, ROBERT STEWART.
MISS SEYTON, un livre à la main.

Ne vous chagrinez pas, mon bon Stewart. La reine sait comme tout s’est passé, elle ne peut vous en vouloir. Et puis ce vilain procès tournera mieux qu’on ne le pensait. Voilà près de quinze jours que les juges se creusent la cervelle pour trouver M. le prince en défaut, ils n’en viennent pas à bout. Patience et bon espoir. Qui a temps a vie, comme dit M. de Bourdeille… Mais ne prenez plus cet air triste, hagard ; à quoi pensez-vous donc ? Le roi s’apercevra que vous n’êtes pas comme de coutume, il se doutera de quelque chose. Observez-vous, Stewart, la reine vous en prie.