Scène XVI.
Oui, c’est un drôle, je le sais, je le leur ai dit ; mais ce qui est fait est fait. Dardois, avertissez nos gens que nous allons partir. (Dardois sort.) — Mon cher d’Andelot, je vivrais encore soixante-douze années que je ne m’en consolerais pas. Les insensés ! se perdre à plaisir ! ne rien écouter ! Savez-vous ce que je m’imagine ? Il doit y avoir encore quelque femme là-dessous.
Vous croyez ?
Avec ces galans, voyez-vous, c’est toujours là qu’il faut viser… Faites donc des projets, liez-vous, pour une partie sérieuse, à de tels sansonnets ! Non, non. La leçon sera bonne, et, s’ils s’en tirent cette fois, nous ne ferons pas long-temps ménage ensemble. — Allons, mon neveu, quittons ce château… Mais que nous veut cet homme ?
Scène XVII.
Parti !… est-il vrai ? M. le prince est parti !… parti pour Orléans ?…
Oui, mon ami ; qu’avez-vous donc ?
Ils m’ont garrotté, monseigneur… Comment, parti !… Ah ! ma pauvre maîtresse !…
Encore un fou ! Morbleu ! quelle journée !
Parti !… que va-t-elle dire !… Qu’on me donne un cheval, vite un cheval, au nom du ciel !
C’est à n’y rien comprendre.
Je connais cet homme, monseigneur ; il est au service du jeune roi, (baissant la voix) et secrètement au nôtre ; presbytérien d’Ecosse.
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Ah ! monsieur Jouvenel, un cheval, je vous en conjure, que je coure après le prince. Je suis sûr qu’on l’a trompé ! Cet indigne Bouchard !…