Laissez-moi partir seul.
J’en suis fâché ; vous n’avez qu’un moyen de m’éviter à Orléans, c’est de n’y point venir.
Vous ne m’entendez pas… mon ami…
Quand je dis une chose, elle est faite. J’irai avec ou sans vous.
Mais ne vous fâchez pas !… Partons, partons… (À part.) Que veut-il dire ? je m’y perds ! (Il fait signe à Bouchard, qui, depuis un instant, est rentré en scène. Bouchard va lui parler.)
Qu’ont-ils donc à se parler si bas ?
J’espère qu’ils hésitent !
Vous leur faites trop d’honneur, mon neveu !
Que vous disait Bouchard ?
Rien ; c’est moi qui lui donnais des ordres.
Vous êtes bien sûr de lui, mon frère ?
Comment ?
Il ne vous a jamais trompé ?
Qui ? Bouchard ? Jamais, bon Dieu ! D’où vous vient cette idée ?
Je ne sais… les paroles du connétable…
Pur radotage !… Mais voici vos ministres.
Non, j’irai, tout est dit… j’en aurai le cœur net.