Page:Revue des Deux Mondes - 1849 - tome 2.djvu/257

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
251
LES ÉTATS D’ORLÉANS.
LA REINE-MÈRE.

Adieu, mes enfans.

LA REINE.

Dieu vous garde, ma mère ! (En s’avançant vers la reine-mère pour l’embrasser, elle passe devant Stewart et lui dit à voix basse :) Ne partez qu’après avoir pris mes ordres, je le veux ; vous m’entendez, Stewart.

(La reine-mère sort ; Stewart la suit, après avoir fait signe à la reine qu’il lui obéira.)



Scène XXII.

LE ROI, LA REINE, LE DUC DE GUISE, LE CARDINAL DE LORRAINE.


LE CARDINAL DE LORRAINE, bas au duc de Guise.

Vite, deux bons chevaux et deux hardis compères pour le gagner de vitesse et porter le mot à Bouchard. Trouvez-moi cela, mon frère.

LE DUC DE GUISE, bas.

Et que craignez-vous ?

LE CARDINAL DE LORRAINE, bas.

Que sais-je ? La reine… Marie elle-même !… C’est nécessaire, croyez-moi.

LE DUC DE GUISE.

Allons, je le veux bien.

LE CARDINAL DE LORRAINE.

Hâtons-nous. (Ils sortent.)



Scène XXIII.

LE ROI, LA REINE.


LA REINE.

C’est bien mal, ce que vous avez fait là, François ! Si vous m’aimiez, vous m’auriez écoutée… Cela pourra prêter à médire de moi.

LE ROI.

Que vous êtes enfant ! Voyons, venez, ma belle.

LA REINE, à part, en suivant le roi qui se dirige vers son appartement.

Et moi qui ai la bonté de demander pardon à Dieu quand il m’advient de rêver à ces soirées d’Am boise ! (Ils sortent.)


FIN DU PREMIER ACTE.


L. Vitet.