sceaux dans la main de L’Hospital, l’édit de Romorantin, si vous m’eussiez soutenu, subirions-nous tous ces fléaux ? Je sais que, pour changer ainsi, les bonnes raisons ne vous ont pas manqué ; mais enfin, cette fois, je veux être certain, quoiqu’il arrive, que vous irez jusqu’au bout.
Je serais tenté de vous chercher querelle ; mais j’aime mieux vous rassurer. Soyez tranquille, quoi qu’il arrive, nous ferons route ensemble.
Ce mot de sang royal sonne très haut à bien des oreilles. Il s’élèvera des cris de haro, il faut vous y attendre.
Je suis sourd à ces cris-là ! mon cher François, j’ai tout prévu. Je sais tout ce qu’on dira ; mais mon parti est pris, irrévocablement pris. Que Dieu nous fasse la grâce d’amener Condé dans nos mains, et je vous promets de l’envoyer promptement dans les siennes.
Quant à Navarre, faut-il lui faire l’honneur de le croire dangereux ?
Qui sait ? quand l’autre ne sera plus…
C’est possible !… Alors comme alors… (On frappe à la porte.)
Qui va là ?
Monseigneur…
C’est vous, Brézé ? Que voulez-vous ?
Un homme qui arrive de Lyon, un officier du maréchal, vous apporte cette lettre, monseigneur.
Donnez… C’est bien, Brézé. (M. de Brézé sort. Le duc de Guise ouvre la lettre.)
Que dit-il, Saint-André ?
Les Maligny sont pris ! partie gagnée ! Lyon nous reste fidèle !
Vive Dieu !
J’en avais bon sentiment !