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L’ALGÉRIE


ET


LE BUDGET.




PREMIÈRE PARTIE.
LES INDIGÈNES.




Une préoccupation générale et fort légitime est celle de réduire les dépenses publiques et de remettre, comme on dit, le budget en équilibre. Or, de toutes nos charges, l’Algérie est celle qui entraîne le plus lourdement la balance. Notre domaine africain nous a coûté à cette heure 1, 100 millions, déduction faite de tous les recouvremens qu’il a été possible d’effectuer. Rien jusqu’à ce jour ne laisse entrevoir un soulagement prochain. Il faut donc s’attendre à des doléances, à des débats passionnés sur ce sujet au sein des assemblées républicaines.

Malheureusement l’Algérie, dont on parle sans cesse, est bien peu connue chez nous. Le public s’en est fait une vague idée par les récits pittoresques et les bulletins de bataille ou par les manifestations intéressées des colons. La réalité des affaires algériennes est lettre close, même pour le plus grand nombre des hommes politiques. Il est impossible d’améliorer la situation financière d’une entreprise sans en connaître